Les barrières… une spécialité américaine

Enfin quand je dis américaine, nous avons tous longtemps pensé que c’était une spécialité berlinoise…

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et que c’était fini pour toujours

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mais l’Histoire nous a rattrapé.

Comme ici à Jérusalem-Est, Hébron, Ramallah, Bethlehem et dans différentes colonies israéliennes, tout au long de la barrière qui sépare Israël de la Palestine,

comme en témoignent ces photos de Josef Koudelka, réunies dans le livre

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Wall de Josef Koudelka est composé de photographies de paysages panoramiques qui ont été prises entre 2008 et 2012 à Jérusalem-Est, Hébron, Ramallah, Bethlehem et dans différentes colonies israéliennes, tout au long de la barrière qui sépare Israël de la Palestine. 
Si les Israéliens appellent cette barrière la  » barrière de sécurité  » et les Palestiniens le  » mur de l’apartheid « , tandis que des organisations comme Human Rights Watch recourent au terme de  » barrière de séparation « , le projet de Koudelka, qui est de nature métaphorique, considère le mur comme une brèche tracée par l’homme dans le paysage naturel. 
Parfois des ensembles bétonnés recouvrent le panorama, à d’autres moments des oliviers déracinés – ressource vitale pour les uns, dommage collatéral dans la revendication du territoire pour les autres – se font discrètement remarquer. Comme The Black Triangle, un autre projet réalisé sur les contreforts des monts Métallifères en Bohème, au début des années 1990, Wall exprime la tension qui se dégage des relations entre l’homme et la nature, d’une part, et entre deux cultures étroitement liées, d’autre part. Une chronologie, un glossaire et des légendes replacent 
les photographies dans leur contexte. 
Wall s’inscrit dans un projet plus vaste dont l’initiative revient au photographe Frédéric Brenner. Ce projet, dénommé This Place, a pour ambition d’explorer Israël sous l’angle du territoire et de la métaphore à travers le regard de douze photographes internationalement reconnus, invités à passer huit mois sur place en résidence, avec pour mission de dépasser le récit politique dominant pour examiner la complexité du site ainsi que ses résonances à travers le monde – ne pas porter de jugement, mais soulever des questions et donner à voir. 

 

Et s’il n’y avait que là; et si ces murs n’étaient que de béton… Il semble qu’ils soient aussi faits de bêton et de bêtise…

 

Pour revenir aux Etats-Unis, nous savons tous qu’un projet monumental existe, que quelqu’un a même pensé le faire financer par ceux-là mêmes qu’il empêchera de passer…

On reste dans la tradition : les « fences », les barrières ont toujours existé ici, mais pour le bétail. De là à penser que pour certains hommes politiques locaux d’aujourd’hui, il y a une petite confusion entre bétail et êtres humains… Qui sait ?

Ce qui est très bien par contre ici, c’est la liberté d’expression, qui va parfois beaucoup trop loin, mais tout est affaire de point de vue.

On peut être ouvertement raciste et le dire (heureusement passer aux actes est un délit), et on peut tout critiquer.

J’adore ce dessin qui a suivi en 2011 l’adoption par l’Arizona d’une loi permettant la construction d’une barrière avec le Mexique en persuadant le public et les entreprises à la fois pour son financement privé et les autorisations de construction sur leurs propriétés privées.

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Comme dirait un de mes Compagnons Conteurs, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui …

 

 

PS en complément : une photo de Bolivie je pense envoyée par Patricia et Clément, très grands voyageurs.

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A vendre (dans ce pays-là, le nombre en dessous, ça ne peut pas être le prix…)

 

 

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