Direction plein sud. Le long du grand lac Utah Lake au sud du Great Salt Lake. Côte ouest.
Le dernier village est déjà loin derrière nous. Plus au nord.
Les lotissements pimpants ont laissé place aux étendues sauvages.
C’est avec plaisir que nous retrouvons les grands espaces. Sur notre gauche, vers l’est, le lac, gigantesque quand même. Au loin les montagnes.
L’une d’entre elle est déjà enneigée. Première neige. Vraiment tôt par rapport à l’année dernière nous dira-t-on.
Ouh Là ! Un virage. Le seul de toute cette portion. Faut vraiment en profiter. Je ralentis, pour le savourer plus longtemps.
Et puis, un étrange carrefour.
Au bout du chemin, un ranch. Mais « NO Trespassing ». Interdit d’entrer. Ici, on ne rigole pas avec la propriété privée. Nous ne faisons pas les malins.Et pris par le temps, nous faisons 1/2 tour. Sans savoir qu’à quelques km de là, nous laissons Mosida, la ville fantôme.
Dommage. Je serais bien allé voir, mais il commençait à se faire tard et nous ne savions pas qu’elle était là, ni même qu’elle existait.
En 1909, l’endroit a été acheté par un groupe de trois hommes entreprenants, R. E. Morrison, Joseph Simpson, and J. E. Davis.
Ils ont baptisé l’endroit Mosida, en prenant les 2 premières lettres de chacun de leurs noms de famille.
Ils avaient dans l’idée de planter là des arbres fruitiers en grand nombre et ce qu’ils ont fait. Et ils ont eu la bonne idée de revendre l’affaire à des hommes d’affaires de Denver et d’autres endroits.
Au début ça a bien marché. Ils ont planté des milliers et des milliers de pêchers; ils ont construit des bâtiments suffisant pour accueillir des centaines d’ouvriers et même un hôtel de luxe pour les visiteurs et les éventuels visiteurs qu’ils faisaient venir depuis Provo en bateau.
Je ne me souviens plus bien mais il me semble que le bateau a coulé ou a brûlé; l’affaire aussi. La salinité du lac a fini par brûler les plantations. L’affaire a périclité si bien qu’en 1920 la population était passée de plusieurs centaines de personnes à 67 habitants. Quelqu’un a même habité là, tout seul, jusqu’en 1924.
Et depuis, plus personne. Une ville fantôme.
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