On nous a assuré avant de partir que les américains n’avaient guère le sens de l’humour. En tout cas pas le même que nous.
C’était vrai. Et faux.
D’abord quel est notre « sens de l’humour » national ?
Celui de Lagaff à la télé ? Le pipi caca crotte qui fait rire tout le monde ? Les gens que l’on met dans une situation ridicule ?
Sans doute bien d’autres beaucoup plus relevés aussi.
Et bien surprise, pour les américains, c’est pareil.
On peut les faire rire.
Mais si !
Et ils peuvent nous faire rire. Même avec des jeux de mots.
2 jeux de mots de mes élèves. En français.
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Nous parlions du mot « se précipiter »
et je leur disais que « pré » dans beaucoup de mots français donne l’idée de « premier« . Et donc, se précipiter veut dire en quelque sorte, se dépêcher pour être le premier.
A la suite de ça, ils se mettent en ligne pour sortir; l’un d’entre eux se retrouve devant; je lui dis qu’il s’est « précipité » et son suivant me dit « Et bien moi je me suis 2cipité ».
Pas mal pour des anglophones apprenant le français.
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Je leur disais un jour que chacun d’eux était « unique »
et que le mot « unique » commençait par le mot « un« , 1. Voyant leur stupeur, je leur dis qu’ils n’ont pas de clones à la maison, à qui il faut expliquer ce qui s’est passé à l’école chaque soir pour qu’ils ne soient pas trop perdus quand ils remplacent le précédent.
L’un d’entre eux me dit que si, qu’il a 5 clones à la maison, et un autre de renchérir, qu’il en a des millions.
L’un des plus futés dit alors que le premier n’est pas UNique, mais 5iques, et le deuxième, millionique.
Sont forts en humour ces jeunes américains, non ?