Chacun de nous a son César.
Celui à qui on doit quelque chose.
Moi, je ne savais pas que je devais quelque chose à ce photographe et que mon César à moi s’appelait Ansel Adams.
C’est en cherchant des photos sur internet que je m’en suis aperçu.
Je connaissais ses photos. Je les connaissais d’autant mieux que les miennes ressemblent aux siennes.
Non pas en qualité, soyons raisonnables, mais en type de prise de vue.
Et d’un coup ça m’est revenu : Ansel Adams ! Bien sûr ! Toujours ce fameux magazine de ma jeunesse : Photo !
J’avais vu ses photos dans les années 76 à 80. J’avais oublié son nom mais pas ses photos.
Et voilà que d’un coup, je me suis rendu compte combien profondément il m’avait et m’a marqué.
Comment ne pas reconnaître ma filiation dans ces photos.
Pour être honnête, ça m’a flanqué un coup de m’apercevoir que je n’étais qu’un petit imitateur, que bien souvent je ne fais qu’une pâle imitation du travail de Ansel Adams.
Heureusement, cet homme est un maître. Un vrai et il a laissé beaucoup de citations derrière lui dont celle-là, qui m’a un peu rasséréné.
Vous ne prenez pas une photo uniquement avec un appareil photo.
Vous apportez dans l’acte de photographier, toutes les images que vous vues, tous les livres que vous avez lus, toute la musique que vous avez entendues, tous les gens que vous avez aimés.
Je vois bien ce que tu veux dire, Ansel. C’est ce que je vis. On ne peut être qui on est qu’en réalisant qu’on fait partie de la longue chaîne d’humanité à laquelle on appartient.
Je t’avais oublié, j’en suis désolé.
Mais ne dit-on pas que « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. » J’avais oublié ton nom, mais ni ton travail, ni ton héritage.
Merci Mr Ansel Adams
C’est très marrant et intéressant pour moi qui connait bien tes photos depuis toujours, aussi de découvrir en effet ta grande filiation à Ansel Adams 🙂 La photo est un art, l’humilité en est un autre que tu cultives par cet article, je n’y vois que du positif 🙂
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