Toujours ma recherche photographique qui continue
Au coeur du désert de la Death Valley, pratiquement personne. Et les photos d’Alex Webb qui me reviennent.
Des photos de gens. Et de la couleur.
Grâce soit rendue à Graham Greene. C’est en lisant l’un de ses livres, Les Comédiens, à la fin des années 1970, qu’Alex Webb trouva sa voie. Intrigué par Haïti, il se rendit à Port-au-Prince. Et en revint ébranlé. Fini les photos de parkings en noir et blanc, vive la couleur, la chaleur, les contrastes flamboyants. Alex Webb resta photographe de rue, mais il changea d’optique et d’univers. Ce superbe ouvrage – fruit de trente ans de métier – déroule les clichés tout en rouge, vert, jaune et bleu de ce prince de la lumière. D’Haïti à Grenade, du Texas au Panama, de Barcelone au Mexique, chaque photo est un tableau. Enfants au ballon, scènes de café ou de rue, en compagnie des déshérités Alex Webb prend délicatement le pouls des villes. Du grand art.
Ce que j’admire chez ce photographe, outre ses images d’une Amérique que nous ne rencontrerons jamais, c’est sa capacité à être là et à déclencher. J’ai toujours une retenue quand je suis en présence de gens que j’aimerais photographier. Je ne veux pas les violenter en appuyant sur le déclencheur.
Je peux faire ce genre de photos mais dans une assemblée où je suis admis. Il m’est beaucoup plus difficile de faire ça avec de parfaits étrangers.
Certains photographes savent faire ça. Alex Webb par exemple.
Plus de photos de lui en cliquant sur l’image ci-dessous.