Jour 3 dans la Death Valley
Après une nuit sans histoire, et après avoir réussi à petit déjeuner sans déclencher le signal d’alarme incendie avec notre camping gaz, nous décidons de visiter un peu la ville de Beatty.
Comme je l’ai déjà dit, une ville oubliée du monde, sans doute depuis longtemps, sauf des touristes Death Valleyiens…
Une ville fondée par un certain Montillus Murray Beatty, « Old Man » Beatty qui était natif de l’Iowa.
Cliquer sur le portrait ci-dessous pour voir quelques images du Beatty d’autrefois.
La ville a tout d’une ville perdue du fin fond des USA, avec quelques signes d’un splendeur passée.
La ville est dotée d’un shérif, élu par la population. Shérif dont j’ai fait la connaissance, heureusement plus de peur que de mal: je suis passé trop près de lui; en fait je me suis écarté pour ne pas le frôler mais ici, le code de la route stipule qu’on doit changer carrément de voie, ce que je n’ai pas fait; réflexe d’européen aux voies étroites… et pourtant je le savais.
Après, ça a été comme dans les films, la voiture de police en gros dans le rétroviseur, pas les sirènes mais les gyrophares plein pot…
Je me suis garé, j’ai baissé ma vitre, je ne suis surtout pas sorti de la voiture, j’ai laissé mes mains bien en vue sur le volant, je me suis laissé engueuler; heureusement, il a l’habitude des touristes européens; j’ai dit « Yes Sir, Thank you Sir… » avant de repartir pour la Death Valley.
Et nous avons tous soufflé, d’autant qu’à l’époque je n’avais pas encore le permis américain, j’avais égaré mon permis français et j’étais en retard pour passer la Utah Driver License…
A noter à Beatty, cet avion qui s’est écrasé un jour de 1978 dans des circonstances un peu extravagantes : il appartenait au propriétaire d’un établissement de dames à la petite vertu (brothel en anglais) qui pour promouvoir son commerce avait organisé une sorte de concours; celui qui sauterait en parachute et parviendrait à se poser sur le matelas posé au centre d’une étoile gagnerait une nuit avec la demoiselle de son choix. Les vents et l’inexpérience du pilote en décidèrent autrement, car l’avion se crasha au sol à l’emplacement où il est toujours visible et servit de panneau publicitaire pendant quelques temps encore.
Bien que la prostitution soit tolérée par le Nevada, l’activité périclita et l’établissement ferma quelques temps plus tard.
Nouveau choix stratégique calamiteux ? Nouvelle envolée vers des 7èmes cieux inaccessibles ? Quoi qu’il en soit, le propriétaire dut mettre la clef sous le… matelas…
Cliquer sur la photo (qui n’est pas de moi) ci-dessous pour en voir davantage (sur Beatty bien sûr… en tout bien tout honneur…)